• Bersarin Quartett-III

    Genre: Ambiant, électronique, modern classical

    Année: 2015

    Voila un disque que j'attendais avec impatience, le nouveau Bersarin Quartett, artiste figurant au catalogue de l’infatigable label Denovali qui se maintient dans l’excellence depuis longtemps maintenant avec un panel d'artistes riches, variés et abondants, il n'est pas étonnant d'en voir beaucoup parler ici ou ailleurs tant il s'est élevé au rang de référence au plus haut niveau.

    Bersarin quartett pour le qualifier simplement est un artiste modern classical, dans la veine typiquement allemande de grande qualité, si vous parcourez un peu le net au sujet de ses deux précédents albums vous pourrez constater que les qualificatifs de chef d'oeuvre ne manquant pas pour qualifier le travail effectué par ce discret artiste dont on a ignoré pendant longtemps l'identité exacte.

    Alors qu'en est-il de ce nouvel album?

    A la première écoute l'ensemble se veut plus aérien et vaporeux que ses anciennes productions avec une linéarité moins marquée, la disparité étudiée entre l’électronique et le plus purement classique devient plus équitable avec une production qui va influer dans un sens plus drastiquement émotionnel en maintenant une forme de quiétude sinueuse.

    Un travail plus mental ou chaque note pèse de son importance, au départ le disque étonne de part sa qualité comme à l’accoutumée chez cet artiste mais avec le niveau d’excellence des précédents opus il est légitime de se demander comment le génialissime faux Quartett va rebondir et aborder le renouvellement de la qualité.

    La réponse se trouve dans un disque moins directement accessible qui demande un effort personnel plus conséquent pour être abordé correctement, du moins chez moi, le disque pénètre l’auditeur au fil des écoutes du fait de son intelligente construction, à la frontière du récit sonore, un oeuvre à contempler intégralement qui se mérite.

    Au bout du chemin vient le constat, un nouveau chef d'oeuvre, le troisième en trois albums, pas moins, combien d'artistes entretiennent tant d'intelligence et de talent dans la régularité? bien peu.

    Ce dernier disque en date est de plus mon favori du bonhomme, vient un temps ou on ne trouve même plus de mots pour qualifier un artiste tel que celui ci.

    Respect total.


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  • Herbst9-Buried under time and sand

    Genre: Ambiant/Dark ambiant rituel

    Année: 2005

    Dans la galaxie des groupes que j'aime que c'est chiant que c'est même pas de la musique dixit les internautes grands amateurs de Dark ambiant devant l'éternel, je vous présente les joyeux lurons de chez Herbst9, un disque à la fraicheur estivale qui saura égayer vos journées, assurément taillé pour les ondes radios, qui ne connait pas Herbst9?? Personne ne connait? A bon ok.

    Bon ba ce sont des Allemands, un duo en fait, élevés au Inade dont ils sont en quelque sorte la relève, un autre duo Allemand du genre adulé avec leur classique Aldebaran paru en 1996, enfin adulé, c'est vite dit, connu par quelques amateurs du genre en tant que référence.

    Les gars de chez Herbst9 se sont spécialisés dans une ambiance plus rituelle et mythologique qui nous renvoie aux créations pyramidales, dans l'Égypte ancienne, au cœur des secrets antiques, comme un voyage initiatique.

    C'est un album que j'écoute de temps à autre, moins fréquemment que certaines autres productions du genre, demandant sans doute un état d’esprit plus propice, pas spécialement accessible comme souvent, il faudra savoir l'apprivoiser.

    Ce qui en fait une pièce remarquable et intéressante, c'est cette forme de projection écliptique entre ombre et lumière, agrémentée d'une forte puissance tellurique bien mise en scène, calme et vrombissante, car comme tout bon disque ambiant réussi, c'est avant tout une question de ressenti, soit on reste devant l'édifice et on se demande bien ce que c'est que ce foutu boucan appelé à tord musique, soit possiblement on y adhère à divers degrés d'appréciation.

    Remarquable pour ma part.


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  • Halo Manash-Language of red goats

    Genre: Dark ambiant

    Année: 2008

    Halo Manash-Language of red goats

    Halo Manash est une formation Finlandaise qui officie sur le peu prolifique label Aural Hypnox qui est un gage de qualité dans les ambiances sombres mystiques de haute volée, cet album est le premier d'une trilogie comparable à l'évolution d'un arbre sacré, tout un programme.

    Composé de trois longues pièces musicales souterraines et caverneuses l'album fait l'éloge de la lenteur lugubre et l'expansion racinaire au travers des secrets de la terre ancestrale aux sombres dessins immémoriaux canalisant l’énergie sombre vers la surface terrestre libératrice.

    C'est un bijoux de Dark ambiant aux lentes vibrations nonchalantes étendues vers les tréfonds de la terre sauvage, on suit le cheminement tortueux et tentaculaire de racines glissant patiemment dans les profondeurs mystiques, ou résonnent les voix de la délivrance.

    Une production du genre exemplaire ou le développement sensoriel se fait plus important que la construction musicale stricte et habituelle, il faut se laisser porter par ce voyage aux variations subtiles et bien amenées, comme une forme de progression privilégiée au cœur des songes de la création bien avant toutes choses.

    Remarquable.


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  • Dale Cooper Quartet & The Dictaphones - Quatorze pièces de menace

    Genre: Ambiant/Dark Jazz

    Sortie: 2013

    Dale Cooper Quartet & The Dictaphones - Quatorze pièces de menace

    Les excellents Brestois de Dale Cooper Quartet & The Dictaphones nous honorent en cette année 2013 de leur troisième album "Quatorze pièces de menace" qui succède au déjà remarquable "Metamanoir", on reconnaitra sur cette nouvelle fresque noire musicale la présence de la délicate voix d'Alicia Merz alias Birds of Passage également signée sur le prodigieux label Denovali Records ainsi que quelques autres invités venus assombrir le tableau. 

    Je n'ai pas encore écouté le premier album mais le second avait été une grande découverte pour moi, une ambiance toujours noire inspirée partiellement de Twin Peaks comme l'évoque le nom du groupe.

    L'album débute sur un long morceau d'une vingtaine de minutes qui vient poser le décor démarrant par une introduction oppressante brusquement coupée suivie d’errements ambiant/Dark jazz du plus bel effet avec l'habituel saxophone qui vient souffler sobrement et purement son scénario noir.

    On trouve sur ce disque une ambiance moins linéaire que sur le précédant comme dans un rêve plus éparpillé, plus brusque par instants, entrecoupé de séquences plus percutantes.

    La musique reste en tous les cas fantastique plus particulièrement avec la présence d'autres artistes minimalistes épurés et talentueux dont je parlerai également dans ces pages.

    Je préfère  ne pas trop en dire sur ce disque et ce groupe dont je suis un grand admirateur, je reste bref et simple, le mieux étant d'écouter s'étendre le rêve pour mieux le vivre.


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